« C’est important que le consommateur le sache : il n’y a pas de preuves solides sur lesquelles on pourrait fonder son choix d’une alimentation bio sur la base d’une valeur nutritionnelle accrue par rapport aux aliments produits de manière conventionnelle ».
C’est ce qu’affirme le nutritionniste Alan Dangour, chercheur principal d’une étude britannique publiée dans le numéro du mois d’août de l’American Journal of Clinical Nutrition.
Les résultats de cette étude seraient très contestables et d’ailleurs contestés notamment par le MDGRF (Mouvement pour le Respect et le droit des Générations futures) et le prestigieux journal médical britannique The Lancet , qui estime dans sa dernière édition que la « qualité des preuves rassemblées pour aboutir à ce jugement est faible ». Pour cette méta-analyse, les chercheurs britanniques ont en effet brassé quelque 90.000 études scientifiques parues depuis 50 ans, pour sélectionner 162 mais n’en retenir qu’un tiers, considérées comme satisfaisantes. Il y a donc un problème d’échantillonnage et de représentativité indique The Lancet.
Au-delà de la polémique et du débat que suscitent cette étude et ses résultats partiels, une certitude doit être rappelée et l’est d’ailleurs par Bioforum Wallonie dans un communiqué de presse : "une plus-value incontestable de l’agriculture biologique par rapport à l’agriculture conventionnelle est l’exclusion de pesticides et d’engrais de synthèse. Les produits bio ne peuvent en contenir. On le sait, depuis 1990, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) tire la sonnette d’alarme à propos de l’exposition aux pesticides puisque le lien entre l’exposition aux pesticides et certaines maladies, dont certains cancers, est établi. Rappelons que ce sont les agriculteurs eux-mêmes qui sont le plus exposés aux pesticides.
Dans un contexte global d’augmentation de résidus de pesticides dans l’alimentation, particulièrement les fruits et légumes, il est évident que les produits bio sont favorables à la santé et contribuent à la préservation de l’environnement."
En savoir plus :
Communiqué de presse de Bioforum Wallonie en annexe de cet article
Bref, le bio n’a pas encore dit son dernier mot !