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La pollution de l'air ? On verra cela plus tard ! - Santé Environnement
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Notre environnement - Air extérieur - Comprendre
La pollution de l’air ? On verra cela plus tard !
par Valérie Xhonneux - 8 mai 2012

La Convention des parties sur la pollution atmosphérique transfrontière est parvenue ce week-end à Genève à un accord relatif à la modification du protocole de Göteborg sur la pollution de l’air. La révision de ce protocole, qui date de 1999, était une opportunité de redéfinir leurs engagements en termes d’objectifs de réduction des émissions d’ici 2020, ainsi que de remettre à jour les normes d’émissions de certains secteurs, tels que l’industrie et les transports.

Mais, si accord il y a, c’est sur des engagements qui laissent pantois ! En effet, si, dans le cadre de telles discussions, l’Europe se conforme généralement au minimum à ses législations propres, ce ne fut cette fois même pas le cas ! De quoi inquiéter les observateurs de ces politiques.

Chaque année, la pollution de l’air cause près de 500,000 décès prématurés sur le territoire européen – soit près de 4,5 millions d’années de vie perdues. Outre ces décès prématurés, cette piètre qualité de l’air est responsable d’une augmentation d’admissions dans les hôpitaux, de consommation de médicaments, ainsi que d’atteintes significatives aux écosystèmes et aux cultures agricoles. Combattre la pollution atmosphérique permet donc de réduire ces atteintes à la qualité et à l’espérance de vie – mais aussi d’engranger des bénéfices socio-économiques. Pour l’année 2000, les coûts en soins de santé dus à la pollution atmosphérique sont estimés à une fourchette allant de 277 et 790 milliards d’euros.
Une révision ambitieuse du protocole de Göteborg aurait permis de réduire ces coûts de 110 à 290 milliards d’euros par an sur le territoire européen (dont 50 à 150 milliards pour l’Europe des 27) – bénéfices 55 fois plus importants que les dépenses qui devront être consenties pour réduire la pollution atmosphérique. Autres bénéfices qui sont donc postposés : une atténuation des changements climatiques par la limitation des émissions de gaz à effet de serre que sont les oxydes d’azote et les composés organiques volatils.

Dans son communiqué de presse, le Bureau Européen de l’Environnement appelle les Etats-membres de l’Union à se réveiller avant 2013 – baptisée par le Commissaire à l’Environnement Potocnik « Année européenne de l’air »- année de la révision d’une partie de la législation européenne relative à cette problématique. Sous peine de rater les objectifs sanitaires et environnementaux définis dans le 6eme programme d’action pour l’environnement et les avantages énormes qui en découleraient dont la société pourrait bénéficier.