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Coûts externes du transport ; les dommages sur la santé évalués - Santé Environnement
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Et l’aspect social ? - Comprendre
Coûts externes du transport ; les dommages sur la santé évalués
par Véronique Paternostre - 29 juillet 2008

La Suisse a présenté récemment sa dernière évaluation des coûts externes du trafic routier et ferroviaire. Pour 2005, ce ne sont pas moins de 8,5 milliards de francs suisses sans compter le coût des embouteillages (soit + 1,2 milliard de francs).

C’est ce qui ressort de l’étude de l’Office fédéral de l’environnement suisse (le OFEV) publiée en mai 2008.

Qu’entend-on par coûts externes ?

On désigne ainsi les coûts qui ne sont pas supportés par ceux qui les causent, mais sont répartis sur la collectivité. En font partie notamment les coûts environnementaux et les coûts relatifs à la santé. Ils comprennent les accidents, le bruit, les coûts de la santé et ceux des dégâts aux bâtiments dus à la pollution de l’air, le climat, la nature et le paysage (voir le graphique).

En comparant l’évolution de ces coûts entre les années 2000 et 2005, les coûts externes de la route et du rail réunis ont grimpé de 6,9 à 8,5 milliards de francs, soit une augmentation de 24,2%. Considérés séparément, les coûts du trafic routier ont connu une hausse (+ 25,2%) nettement plus forte que ceux du trafic ferroviaire (+ 9%). Les domaines les plus importants sont les accidents, les coûts de la santé imputables à la pollution de l’air et les coûts liés au climat (voir le graphique). Les coûts induits par les embouteillages sont montés de 0,9 milliard de francs en 2000 à 1,2 milliard en 2005.

Pourquoi les coûts ont-ils augmentés ?

- Une part non négligeable de l’augmentation des coûts (environ 8%) est due au renchérissement.
- Par rapport à l’an 2000, les données disponibles sur le bruit du trafic routier et ferroviaire sont plus précises et permettent de corriger à la hausse les nuisances sonores infligées à la population.
- Contrairement aux attentes, les émissions du trafic n’ont pas diminué à ce jour. Les émissions de poussières fines, contrairement aux attentes par exemple, ont même continué à augmenter.
- La population s’accroit et vieillit : les personnes touchées par la pollution de l’air sont plus nombreuses. Les personnes âgées en particulier sont plus sensibles aux substances polluantes, qui les fragilisent face aux maladies.

La route coûte plus cher que le rail !

Sur le total de 8,5 milliards de francs de coûts, 8,07 milliards (environ 95%) sont imputables à la route et 455 millions (5%) au chemin de fer. Les coûts du trafic marchandises par la route s’élèvent à 1,94 milliard de francs, soit un peu moins d’un quart de l’ensemble des coûts externes de la route. Si les coûts dus au trafic routier représentent une telle part des coûts externes, c’est que la route est prépondérante dans le volume total des transports, avec 82% des voyageurs- kilomètres (trafic voyageurs) et 60% des tonnes-kilomètres (trafic marchandises). En outre, le transport routier induit beaucoup plus de substances polluantes et renferme un risque d’accident plus élevé.

Et ces chiffres sont calculés avec une solide marge de précaution !

Pour en savoir plus : l’étude (16 pages)