Dans le cadre de la première journée contre le bruit, ce 25 septembre 2008, la Fédération Inter-environnement Wallonie a organisé une journée d’étude. Voici le résumé de l’intervention de Monsieur Alain THIBERT, attaché scientifique - Service Public de Wallonie
Direction générale Routes et Bâtiments - Direction de la Recherche et du Contrôle routier.

La gestion des plaintes dues au bruit exprimées par les riverains du réseau routier wallon est depuis un grand nombre d’années une préoccupation majeure de l’Administration wallonne.

De nombreuses dispositions (écrans antibruit, levées de terre, revêtements silencieux, dispositifs réducteurs de vitesse) ont déjà été prises en Wallonie pour lutter contre le bruit routier. Il subsiste toutefois plusieurs centaines de sites où des doléances vis-à-vis du bruit ont été exprimées par les riverains, mais qui n’ont pas encore reçu de protection.

Le S.P.W. (anciennement M.E.T.) utilise une méthode originale, totalement objective, pour classer ces sites en fonction de l’importance de leur exposition au bruit. Pour chaque site, un indice UCE (Unité Comparative d’Exposition) est calculé. Cet indice prend en compte bien évidemment les niveaux sonores existant aux abords des habitations, mais aussi le nombre total de ces habitations touchées par le bruit. La présence sur le site de bâtiments particulièrement sensibles au bruit accroît la valeur de l’indice UCE : on ajoute en effet 5 dB(A) au niveau de bruit auquel est soumis un établissement d’enseignement et 10 dB(A) dans le cas d’un établissement de soins.

Le processus aboutit in fine à une liste des sites hiérarchisés d’après leur indice comparatif d’exposition UCE. Cette liste hiérarchisée totalement objective est un outil efficace pour fixer les priorités en matière de protection acoustique routière. En outre, grâce à son objectivité, cette liste fournit des arguments solides dans les négociations avec les riverains concernés par les nuisances sonores routières.

Une des nouveautés apportée par la directive européenne 2002/49/CE relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement résulte de son exigence d’exhaustivité : tous les grands axes routiers (circulés par plus de 6 millions de véhicules/an) doivent faire l’objet de la cartographie acoustique, alors que celle-ci était limitée jusqu’ici aux tronçons ayant fait l’objet de plaintes.