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Pesticides et santé des enfants

par Valérie Xhonneux - 2 avril 2010

Le PAN Belgium a réalisé une revue de la littérature relatives aux impacts des pesticides sur la santé des enfants. Plus d’une centaine d’études ont été recensées permettant de compiler des données sur les voies d’exposition, les troubles de la reproduction et les cancers infantiles.

Sources et voies de contamination

Dès le début de son existence fœtale, le futur enfant est exposé à une multitude d’agents chimiques et physiques. Les analyses du sang, du cordon ombilical, du liquide amniotique attestent de la contamination du nouveau-né durant la grossesse. La vulnérabilité du fœtus dépend fortement du moment d’exposition, et des niveaux sans conséquences permanentes sur l’adulte peuvent perturber le développement comportemental et neurologique de l’enfant.

A sa naissance, l’allaitement maternel (qui reste cependant largement indiqué !) constitue une nouvelle source d’absorption des substances indésirables, combinée à l’alimentation, l’air ambiant, les jouets, etc.

Les troubles de la reproduction

L’expérimentation animale et les données humaines ont montré la vulnérabilité du foetus et du jeune enfant aux effets toxiques d’une série de polluants de l’environnement tels les hydrocarbures aromatiques polycycliques (PAHs), les nitrosamines, la fumée du tabac, les biphényles polychlorés (PCBs), les métaux lourds et certains pesticides, notamment les organochlorés et certains organophosphorés.

Cette vulnérabilité se traduit par l’avortement spontané, la mort du foetus ou du nouveau-né due à des anomalies congénitales, un faible poids et une petite taille à la naissance.

Les cancers de l’enfance

Les cancers sont, après les accidents, la deuxième cause de décès chez les enfants âgés de 1 à 14 ans. Les plus fréquents sont les leucémies, suivies par les tumeurs cérébrales. Dans les pays disposant de longue date de registres des cancers pédiatriques, une augmentation des leucémies et des tumeurs cérébrales, pouvant s’élever de 1 à 2 % par an, a été mises en évidence.

Si cette élévation de l’incidence des cancers infantiles peut s’expliquer, en partie, par une amélioration des techniques de dépistage et par des modifications dans le régime alimentaire, cependant elle a été trop rapide et la plus forte probabilité reste l’exposition in utero et post-natale à des substances toxiques industrielles et agricoles (ainsi qu’à d’autres facteurs de risque tels le tabac, certains médicaments, l’alcool, etc…).

Pour en savoir plus :


Les pesticides et les enfants