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Réduction des substances dangereuses : un rapport douteux pointé du doigt - Santé Environnement
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Notre environnement - Agents chimiques - Positions
Réduction des substances dangereuses : un rapport douteux pointé du doigt
par Valérie Xhonneux - 11 mai 2010

Les conclusions de l’analyse rédigée par le département politique du parlement européen indiquent que le rapport coûts (économiques)/bénéfices (pour la santé et l’environnement) lié à la substitution des PVCs et de 3 phtalates visés dans le cadre de la révision de la directive RoHS - Reduction of Hazardous Substances - (dont nous vous parlions ici) est trop faible pour justifier une telle mesure. La mise à jour d’importantes imprécisions a heureusement permis de renvoyer les auteurs à leur copie. Mais la cause n’en est pas pour autant gagnée.

L’alerte a été lancée par le directeur général du conseil européen des fabricants de vinyl (ECVM), Helmuth Leitner et par Alexandre Dangis, directeur des Convertisseurs européens de plastique (EPC), qui ont relevé l’absence totale d’adéquation des chiffres repris dans le rapport avec la réalité commerciale. Le prix de 60€/kg de PVC repris dans le rapport serait ainsi surestimé d’un facteur 60 ! Situation identique pour l’alternative la moins chère du PVC, le polyethylene, étiquettée à 124€/kg, soit 120 fois ce que les parlementaires ont pu trouver sur internet. Les informations reprises pour les phtalates suscitent également pas mal d’interrogations et notamment le fait que les prix soient indiqués en kg – voire en grammes-, alors que de telles substances sont habituellement achetées par tonnes.

Une telle surestimation des coûts ne pouvait que conduire aux conclusions dudit rapport (même si nous restons d’avis que la santé n’a pas de prix). Et la mise à jour des erreurs ne pouvait que conduire les parlementaires à demander aux auteurs du rapport de revoir leur copie. Date butoir : avant le vote en plénière du parlement européen prévu pour le 3 juin prochain.

Les consultants ont d’ores et déjà reconnu qu’ils avaient utilisés des données inappropriées pour leur analyse de risque et ont promis de remettre une version corrigée pour le 15 mai.

Si la mise en cause de ce rapport est une bonne chose pour l’évolution du dossier (une bataille de gagnée), elle ne garantit pas pour autant que la guerre est finie, et encore moins qu’elle soit gagnée ! Le rapporteur du dossier, Jill Evans, est indiscutablement soucieux de protéger la santé humaine et l’environnement notamment par l’interdiction de l’utilisation de plusieurs substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques, mais il reste à convaincre l’ensemble des parlementaires - ainsi que les représentants des Etats-membres - que ces mesures se justifient et doivent être mises en application sans délai !

Rendez-vous donc, pour plus d’infos, début juin, au terme du vote en plénière du parlement !

Source : Chemical watch