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L'Europe (n')encadre (pas) la présence de nano dans nos aliments - Santé Environnement
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Vie active - Les nanotechnologies - Comprendre
L’Europe (n’)encadre (pas) la présence de nano dans nos aliments
par Valérie Xhonneux - 17 novembre 2010

Le règlement « Novel foods » est en cours de négociation entre la Commission, les Etats-membres et les parlementaires européens. Ces derniers ont proposé, à l’occasion d’un vote au mois de juillet, qu’un étiquetage obligatoire impose aux fabricants de signaler la présence de nanoingrédients dans les produits alimentaires. Bien plus : les parlementaires ont proposé que ce type d’aliments ne puisse pas entrer sur le marché européen tant que des méthodes de test spécifiques ne seront pas élaborées... Et c’est là que ça coince.

Le moratoire à l’entrée sur la marché européen de produits alimentaires contenant des nanoingrédients, proposé par les parlementaires n’est pas de nature à plaire à tout le monde. Les Etats-membres le rejettent en effet fermement dans le cadre des discussions actuelles et proposent qu’à la place, l’EFSA décide au cas par cas. La Commission soutenant cette dernière proposition, la demande du Parlement risque fort de passer à la trappe.

Pourtant, l’EFSA elle-même reconnait que son expertise sur cette thématique est limitée, et qu’il lui faudra plus d’informations pour pouvoir réaliser une analyse des risques liés à la présence de nano dans nos aliments.

Cette situation est plus qu’interpellante lorsqu’on sait que de tels produits sont d’ors et déjà dans nos assiettes ! Une étude de Friends of the Earth Australie, Europe et USA évalue à plus d’une centaine le nombre de produits contenant des nanoingrédients présents dans les rayons. Et des éléments comme le nanoargent, le nanotitanium dioxide et le nanozinc, qui peuvent être utilisés dans la chaine alimentaire, ont été identifiésdans plusieurs études toxicologiques comme étant hautement toxiques. Ce qui atteste donc que la présence de nanoingrédients dans les aliments constitue un risque direct pour la santé humaine.

Seul recours à l’heure actuelle : faire pression auprès des ministres en charge du dossier pour qu’ils adaptent leur point de vue à l’urgence de la situation et mettent en application sans tarder le principe de précaution - et appuient donc le moratoire. La Fédération Inter-Environnement Wallonie contactera donc dans les jours à venir les ministres belges concernés par cette question (madame Laruelle et monsieur Magnette) pour leur demander quelles sont leurs intentions en la matière et quelles mesures ils proposent de mettre en oeuvre pour assurer un niveau élevé de protection de la santé humaine.