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Vie active - GSM - ondes électromagnétiques - Comprendre
France : affichage du débit d’absorption spécifique (DAS) des téléphones mobiles
par Virginie Hess - 22 décembre 2010

Dès le mois d’avril 2011, les distributeurs français de terminaux radioélectriques (GSM, DECT, etc.) seront obligés d’afficher le Débit d’Absorption Spécifique (DAS) sur tous les lieux de vente ouverts au public ainsi que dans toute publicité pour ces appareils, conformément aux dispositions du Décret publié le 12 octobre 2010.

Il s’agit là d’un engagement qui avait été pris lors de la table ronde « Santé et radiofréquence » organisée en mai 2009 à l’initiative des pouvoirs publics.
Pour rappel, le DAS est un indice qui mesure le débit avec lequel l’énergie électromagnétique est absorbée par unité de masse du tissu biologique. Ce débit est exprimé en watt par kilogramme (W/kg). Dans l’Union européenne, la limite de DAS autorisée est de 2 W/kg. Une valeur qui se fonde sur les recommandations de l’ICNIRP basées uniquement sur les effets thermiques (échauffement des tissus) de l’exposition aux rayonnements électromagnétiques.

En règle générale, les téléphones portables présentent un DAS entre 0,5 et 1,5 Watt / Kg. Ces valeurs représentent un maximum, la puissance d’émission des appareils pouvant être beaucoup plus faible si les conditions le permettent (bonne couverture du réseau, absence d’obstacles...).
Pour les associations françaises Agir pour l’Environnement et Priartem, la publication de ce décret « enfonce des portes ouvertes », puisque l’inscription du DAS dans les notices d’utilisation des téléphones portables est déjà obligatoire depuis la publication d’un décret datant du 8 octobre 2003. Il aura donc fallu plus de sept ans pour que l’on passe de l’inscription à l’affichage !

Les associations demandent que le DAS soit inscrit sur le téléphone lui-même ainsi que sur le boîtier d’emballage et que cette inscription soit accompagnée d’un message d’alerte et de précaution.

Elles réclament également que soit révisé le seuil réglementaire du DAS, des « résultats scientifiques de plus en plus nombreux » ayant conclu à l’existence d’effets sur la santé à des niveaux bien inférieurs à 2 W/kg.

En Belgique, la résolution de la Chambre votée à l’unanimité le 26 mars 2009 prévoyait ce même type de disposition, à savoir la mention du DAS sur les emballages des portables mais également dans les documents d’information et publicitaires et dans les lieux de vente. Malheureusement, elle n’a jamais pu être appliquée, faute de gouvernement en place….
Pour rappel, Vous trouverez les valeurs des SAR de la plupart des GSM courants sur le site www.sarvalues.com. N’hésitez pas non plus à jeter un œil sur le site de l’asbl ecoconso.