Chaque semaine de nouvelles études sont publiées, mettant en évidence des liens entre la contamination de nos maisons, nos écoles, nos lieux de travail et le développement de cancers, d’autisme, de problèmes d’infertilité, et bien plus encore. Si la législation européenne tente de rattraper le coup par la mise en œuvre du règlement REACH - qui peine un peu à se mettre en place et ne permet pas de prendre en compte certains aspects spécifiques, comme les nano (nous en reparlerons dans un avenir proche !) - les organisateurs des « Toxies » pointent les insuffisances de la législation américaine.

« The Toxies », tel est le nom donc de cette cérémonie originale, crée par la coalition Californians for a Healthy and Green Economy (CHANGE) et réalisée par l’organisation Physicians for Social Responsibility-Los Angeles (PSR-LA). L’objectif de cette manifestation : attirer l’attention du public sur les dangers de ces substances chimiques et montrer qu’il est possible, en unissant les forces des riverains, travailleurs, entrepreneurs et consommateurs d’éliminer ces substances de nos vies.

Pourquoi « mauvais acteur chimique » ? Parce que tout comme un mauvais acteur qui, quoi qu’il fasse, sera gênant, ennuyant et causera des problèmes où qu’il soit impliqué, les substances chimiques nominées possèdent des propriétés qui sont de manière intrinsèque dangereuses pour notre environnement et/ou notre santé. Les traits de caractère qui font d’une substance un mauvais acteur sont les suivants :
 toxique
 cancérigène
 génotoxique
 interfère avec la reproduction
 perturbateur du système endocrinien
 cause des dommages sérieux aux yeux
 cause des réactions des voiers respiratoires
 cause des irritations cutanées
 s’accumule dans l’organisme
 affecte les organismes aquatiques
 s’attaque à la couche d’ozone

Les organisateurs pointent également du doigt les lobbys industriels - bien présents de part et d’autre de l’Atlantique d’ailleurs - qui, dans le cas du tabac par exemple - mais aussi des pesticides, du BPA, des ondes électromagnétiques, et j’en passe - , ont réussi à retarder et affaiblir la prise de mesures par les autorités publiques, le premier axe de combat étant la décrédibilisation de la recherche indépendante qui illustre les effets toxiques des substances incriminées (voir notamment cet article et cet article) ou, plus largement, la culture de l’ignorance.

Particularité de cette édition 2011 : nous sommes invités à voter pour la « palme d’or » des 10 substances proposées : qui du perchloroethylene, du BPA, du mercure, du plomb, du formaldéhyde, des dioxines, des retardateurs de flame bromés, du perchlorate ou du triclosan choisirez-vous ?